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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 10:19

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Conseils à celui qui mémorise le Coran

et à celui qui le récite

- Le moufti, cheikh `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah

ibn Mohammad ‘Al Ach-Chaykh -

Extrait de:

"Le livre d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) et son rang distingué"

 

 

 

[...]

Il y a certaines étapes à suivre pour ceux qui désirent réciter le Coran et le mémoriser, dont:

Premièrement : Il faut tout d'abord se dévouer à Allah en accomplissant cette œuvre, sans rechercher un mérite mondain, imminent et médiocre, par ce culte.

Allah, l'Exalté, dit: "Ceux qui veulent la vie présente avec sa parure, Nous les rétribuerons exactement selon leurs actions sur terre, sans que rien leur en soit diminué. Ceux-là qui n’ont rien, dans l’au-delà, que le Feu. Ce qu’ils auront fait ici-bas sera un échec, et sera vain ce qu’ils auront œuvré". [Houd - 15,16], et, il dit : "Quiconque désire labourer [le champ] de la vie future, Nous augmenterons pour lui son labour. Quiconque désire labourer [le champ] de la présente vie, Nous lui en accorderons de [ses jouissances]; mais il n’aura pas de part dans l’au-delà". [ach-Choûrâ - 20].

Comme Il (Gloire et Pureté à Lui) dit aussi : "Quiconque désire [la vie] immédiate, Nous nous hâtons de donner ce que Nous voulons, à qui Nous voulons. Puis, Nous lui assignons l’Enfer où il brûlera méprisé et repoussé". [al-Isra' - 18].

D'autre part, dans [ Sahîh Mouslim ], le hadith de Abou Hourayra (Qu'Allah soit satisfait de lui) qu'il a rapporté d’après le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), ayant dit: "La première personne qui sera exterminée, au Jour de la Résurrection, est l'homme qui est mort en martyr et qu'on fera venir et qu'on étalera devant lui les bienfaits dont il jouissait et qu'il reconnaîtra. On lui demandera: "Qu'est-ce que tu as fait pour te montrer reconnaissant de ces bienfaits?" - "J'ai fait le Djihad dans Ta cause, jusqu'à mourir en martyr,", répondra-t-il. - "Tu as menti ! Tu as plutôt combattu afin qu’on dise, il est courageux, ce qui fut dit ", puis on donnera l'ordre de le traîner sur son visage et il sera jeté dans le Feu. Puis, on fera venir un homme qui a appris la science, l'a enseigné et qui a récité le Coran, et qu'on fera venir et qu'on étalera devant lui les bienfaits dont il jouissait et qu'il reconnaîtra. On lui demandera: "Qu'est-ce que tu as fait pour te montrer reconnaissant de ces bienfaits?" Il dira : "J’ai appris la science, l'ai enseigné et j'ai récité le Coran, pour Ta cause." Allah lui dira : "Tu as menti !", et les Anges lui diront : "Tu as menti ! Tu as plutôt appris cela pour qu’on dise : il est savant, et tu as récité le Coran pour qu’on dise: il est bon récitant, ce qui fut dit ". Puis on donnera l'ordre de le traîner sur son visage et il sera jeté dans le Feu". jusqu'à la fin du hadith [Mouslim - 1905] , qu'Allah nous protège contre cette mauvaise situation.

Ibn Al-Qayyim Ibn Al-Qayyim - qu'Allah lui accorde sa miséricorde, a dit, en mentionnant ce hadith : [J'ai entendu le cheikh de l'Islam dire : D'ailleurs, les meilleurs des gens sont les prophètes, et les pires parmi eux sont les menteurs qui imitent ces prophètes, et qui prétendent être l'un d'eux, alors qu'ils ne le sont pas réellement. Ensuite, la catégorie suivante parmi les meilleurs, sont les savants, les martyrs, les véridiques et les fidèles, comme les pires sont ceux qui les imitent et laissent les gens croire qu'ils sont pieux, alors qu'ils ne le sont pas] Fin de citation - [Ad-Djawâb Al-Kâfî].

Deuxièmement : Celui qui veut mémoriser le Coran, doit le réciter plusieurs fois, et prendre soin de le réviser fréquemment pour ne pas l'oublier. Et, si Allah trouve que le fidèle est bien honnête et sérieux, il lui facilitera la mémorisation du Coran. "En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir?". [al-Qamar - 17].

Troisièmement : Quiconque mémorise quelques parties du Coran, doit les réciter fréquemment et les réviser pour ne pas les oublier. Il faut s'aider pour cela de la prière. En effet, en récitant les parties mémorisées pendant la prière, on ne les oubliera jamais.
En effet, selon Ibn `Omar (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père), le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: "Celui qui mémorise le Coran est pareil à un homme qui possède des chameaux attachés, s'il les maintient, il peut les garder, mais s'il les relâche, ils s'enfuient". hadith approuvé par Al-Boukhârî et Mouslim . Et, Mouslim a ajouté dans une variante : "Si celui qui mémorise le Coran prend soin de le réciter matin et soir, il s'en rappellera, sinon il l'oubliera".

Quatrièmement : L'étude du Coran aide beaucoup à sa mémorisation. En effet, l'Ange Gabriel étudiait le Coran avec le Prophète d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), une fois par an, sauf l'année de son décès, il l'a révisé deux fois avec lui. Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit du mérite d'étudier le Coran : "Aussitôt que des gens se réunissent dans la mosquée d’Allah en vue de réciter le Coran et de l’étudier entre eux, la sérénité descend sur eux, la miséricorde d’Allah les recouvre, les anges les entourent et Allah les évoque parmi ceux qui sont auprès de Lui". jusqu'à la fin du hadith... [Mouslim - 2699]

Cinquièmement : Le musulman doit ne pas négliger le Livre d'Allah, et achever sa lecture de manière régulière. Les prédécesseurs avaient certaines habitudes pour achever la lecture du Coran. Il y en a parmi eux, ceux qui l'achevaient une fois tous les deux mois, d'autres le faisaient une fois par mois, et d'autres, tous les dix jours, certains en huit ou sept jours, et d'autres l'achevaient en moins de temps. Le mieux est qu'on l'achève tous les sept jours ; puisque les compagnons faisaient ainsi : ils divisaient le Coran en sept parties. En effet, 'Aws ibn Houdhayfa a dit : "J'ai demandé aux compagnons du Prophète d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) sur la manière dont ils divisent le Coran en parties (pour le mémoriser et le lire plus facilement). Ils répondirent ainsi: "en trois, en cinq, en sept, en neuf, en onze, en treize et enfin la partie dite "Al-mofassal" seule". rapporté par Abou Dâwoud.

Cette partie, dite Mofassal, commence par la Sourate Qâf, jusqu'à la fin du Coran Sacré. En effet, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) avait dit à `Abd-Allah ibn `Amr ibn Al-`Ass (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père): "Lis le Coran chaque mois." Il répondit : "Certes, je suis capable de plus vite que cela." Il lui dit alors : "Lis-le en sept jours.", pas moins". Rapporté par Al-Boukhârî [6/114] et Mouslim [1159], les termes sont ceux de la version d'Al-Boukhârî .
Quiconque achève la lecture du Coran en moins de temps, l'aurait lu trop rapidement, sans méditer le sens des versets qu'il lit. Le musulman ne doit pas faire cela. En effet, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit à ce propos, selon le hadith rapporté par `Abd-Allah ibn `Amr ibn Al-`Ass (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père): "Le Coran ne sera pas compris par celui qui le lit en moins de trois [jours]". rapporté par les quatre auteurs des Sounan et, At-Tirmidhî [1]  a dit: Ce hadith est bon et authentique.

Donc, selon la Sunna, il ne faut pas achever la lecture du Coran en moins de trois jours.
D'ailleurs, les gens diffèrent en ce point: quelqu'un pourrait avoir un savoir abondant, une bonne compréhension, et peu de préoccupations. Celui-ci lit le Coran plus rapidement que d'autres, qui ont moins de compétences à cet égard.
D'autre part, certains prédécesseurs ont préféré achever la lecture du Coran en entier, soit au début de la soirée, ou au début de la journée ; puisque les Anges invoquent Allah en faveur de ceux qui achèvent la lecture du Coran en entier dans la nuit, jusqu'au lever du soleil, et pour celui qui le fait dans la journée, jusqu'au soir. Cela fut narré dans un Hadith Mawqouf (un Hadith narré d'après un Compagnon du Prophète) d'après Sa`d ibn Abou Waqqâs (Qu'Allah soit satisfait de lui) et classé comme bon par Ad-Dârimî selon lui [2].

Sixièmement : Donc, tout musulman doit s'appliquer à étudier les parties qu'il apprend du Coran ; pour bien comprendre ce qu'il lit, et donc, méditer les versets, et parvenir à se soumettre à Allah. En effet, l'objectif n'est pas de lire simplement le Coran, au contraire. Quiconque se contente seulement de le faire, serait comme les gens du Livre, selon ce qu'Allah a cité à leur sujet dans le Coran, en disant : "Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures" [al-Baqara - 78]. C'est-à-dire, qui lisent le Livre, sans savoir ce qu'il contient.
Allah nous a ordonné, plusieurs fois dans le Coran, de méditer les sens du Livre, et de les comprendre. L'Exalté dit: "Nous l’avons fait descendre, un Coran en [langue] arabe, afin que vous raisonniez". [Yousouf - 2]. Et, Il (Exalté soit-Il) dit: "[Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent!". [Sâd - 29]. En plus, Allah donne tort à ce qui ne médite pas sur Son Livre, en disant, Exalté soit-Il: "Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs?". [Mouhammad - 24] et en disant aussi: "Ne méditent-ils donc pas sur la parole (le Coran)? Ou est-ce que leur est venu ce qui n’est jamais venu à leurs premiers ancêtres?" [al-Mouminoun - 68].
Dans ce contexte, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a expliqué à ses Compagnons les sens du Coran, comme il leur a expliqué le sens de ses termes, Allah (Gloire et Pureté à Lui) a dit: "pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux" [an-Nahl - 44]. Par suite, les Tâbî`oun (Suivants, la génération suivant celle des Compagnons du Prophète) ont pris ces explications des compagnons. Comme Modjâhid qu'Allah lui accorde Sa miséricorde, qui dit: "J'ai montré l'exemplaire du Coran à Ibn `Abbâs. Il s'arrêtait sur chaque verset, et l'interrogeait sur le sens". C'est pourquoi Ath-Thawrî - qu'Allah lui accorde Sa miséricorde- a dit: "Si vous disposez de l'interprétation de Modjâhid, cela vous suffirait".
Autrement dit : Les sens des paroles divines, sont bien connus et disponibles, dont la plupart, grâce à Allah, est transmis entre les gens. La meilleure façon pour interpréter le Coran, se fait par le Coran lui-même. Il est bien connu que les versets coraniques se répètent et se ressemblent les uns aux autres. Allah, l'Exalté, dit : "Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont (certains versets) se ressemblent et se répètent" [az-Zoumar - 23]. C'est à dire, que les versets se ressemblent dans leurs sens, et s'interprètent les uns les autres. Et, si un récit est évoqué deux fois, c'est que la deuxième explique la première en donnant plus de détails, et ainsi de suite.
Ceci est bien clair, grâce à Allah, et, seules les paroles divines sont celles qui interprètent clairement le sens des versets coraniques, comme elles sont les plus aptes à le déterminer, puisqu'elles proviennent d'Allah, qui est le plus Savant de ce qu'Il dit. Les prédécesseurs ont accordé beaucoup d'attention à ce genre d'interprétations. Nous en avons beaucoup d'exemples, mais, leur énumération prendra beaucoup de temps.
Après les paroles divines, vient l'interprétation du Coran, par la Sunna ; personne, après Allah, ne connaît le sens de ces paroles, mieux que le Prophète d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) auquel le Coran fut révélé, comme il fut ordonné de l'exposer aux gens.
Ensuite, viennent les paroles des compagnons ; puisqu'ils ont vécu la période de la révélation, et ont pris le savoir du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Ensuite, viennent les imams parmi les suivants des compagnons du Prophète.
Après cela, on tient compte des exégèses les plus proches de celles du Livre et de la Sunna, ou celles faites par les compagnons, sinon, on tient compte de celles qui sont plus proches de la sémantique arabe, puisque la langue arabe constitue la langue du Coran.
Certains exégètes recourent à l'interprétation personnelle et à la déduction ; si l'un d'eux parvient à une interprétation correcte, il sera rétribué deux fois, mais, s'il donne un faux jugement, il sera rétribué pour son effort, à condition qu'il se fonde sur un savoir véridique.
Dans ce contexte, nous devons donner un avertissement : le musulman doit être prudent d'aborder les paroles divines sans se fonder sur un bon savoir, il ne doit pas dire, par exemple, l'exégèse de tel verset est ainsi... sans en connaître effectivement l'interprétation. En effet, cela constitue un énorme péché. Allah a interdit de faire cela, dans Son Livre, en disant :
"Dis: «Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l’agression sans droit et d’associer à Allah ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas»". [al-A'raf - 33]
En plus, l'apprentissage et l'enseignement du Coran constitue une obligation collective pour la nation de l'islam, en vue de préserver le savoir coranique, parmi ses peuples. Quiconque prend cette charge, compte parmi les meilleurs de cette nation. En effet, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: "Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui apprennent le Coran, puis l'enseignent". rapporté par Al-Boukhârî [6/108] selon `Othmân (Qu'Allah soit satisfait de lui), et, dans une variante [Al-Boukhârî - 2908]  : "Le meilleur d'entre vous" jusqu'à la fin du hadith.

Septièmement : Celui qui apprend le Coran, doit appliquer ses enseignements puisque ceci constitue le fruit du savoir, comme c'est l'objectif pour lequel le Coran fut révélé, et le Messager fut envoyé. Sinon, le savoir que l'on ne pratique pas, n'apportera aucun bénéfice à la personne qui le possède, au contraire, ce savoir serait nuisible si on ne le pratiquait pas.
En effet, il fut rapporté que `Alî ibn 'Abou Tâlib (Qu'Allah soit satisfait de lui) a dit: ( Le savoir vous invite à l'appliquer, vous devez lui répondre, sinon, il vous quittera ).
En plus, Allah a mentionné le récit de celui qui a appris des versets divins, sans les appliquer, en lui attribuant les pires exemples ; afin de dégouter les gens de cette mauvaise action. Allah (L'Exalté) a dit: "Et raconte-leur l’histoire de celui à qui Nous avions donné Nos signes et qui s’en écarta. Le Diable, donc, l’entraîna dans sa suite et il devint ainsi du nombre des égarés. Et si Nous avions voulu, Nous l’aurions élevé par ces mêmes enseignements, mais il s’inclina vers la terre et suivit sa propre passion. Il est semblable à un chien qui halète si tu l’attaques, et qui halète aussi si tu le laisses. Tel est l’exemple des gens qui traitent de mensonges Nos signes. Eh bien, raconte le récit. Peut-être réfléchiront-ils!" [al-A'râf - 175,176]. Comme Il (Exalté soit-Il) a dit, à propos des Juifs: "Ceux qui ont été chargés de la Thora mais qui ne l’ont pas appliquée sont pareils à l’âne qui porte des livres. Quel mauvais exemple que celui de ceux qui traitent de mensonges les versets d’Allah et Allah ne guide pas les gens injustes" [al-joumou'a - 5].
D'autre part, Allah a fait l'éloge d'un groupe, parmi les gens du Livre, parce qu'ils ont appliqué les préceptes de leur Livre, en disant: "Ceux à qui Nous avons donné le Livre, qui le récitent comme il se doit, ceux-là y croient" [al-Baqara - 121]. c'est à dire, qu'ils ont pris ce qui est prescrit comme licite dans ce Livre, et évité ce qui est interdit, sans détourner les paroles de leur sens, comme l'a dit Ibn `Abbâs (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père): (Quiconque, dans cette nation, n'applique pas les prescriptions du Coran, il serait (c.-à-d.. le Coran) une preuve contre lui).
Notre Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) nous a raconté l'histoire de peuples qui pratiquaient abondamment les cultes, ils priaient, jeûnaient et récitaient leur Livre, pourtant, ils ont subi la pire des fins ; selon Abou Sa`îd Al-Khoudrî (Qu'Allah soit satisfait de lui), il a dit : J’ai entendu le Prophète d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dire : "Il y aura un peuple qui fera la prière que vous considérez meilleure que la vôtre, ainsi, vous préférerez leur jeûne, et leurs œuvres aux vôtres. Ils réciteront le Coran sans qu'il ne quitte jamais leur pharynx. Ils sortiront de la religion comme la flèche s'échappe d'une arbalète. Ni leurs actes de dévotion ni leurs pratiques cultuelles ne leur serviront à rien, à cause de leur ostentation, tout comme la flèche qui traverse le gibier et sort rapidement de l'autre côté, sans laisser aucune trace sur sa chair et qui parait comme si elle n'avait jamais été utilisée". rapporté par Al-Boukhârî [6/115] et par Mouslim [1064,147] dans une version semblable.
En effet, les pieux prédécesseurs, parmi les compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux), ainsi que les générations suivantes, préféraient pratiquer les préceptes qu'ils apprenaient du Coran, plutôt que de mémoriser le Coran, sans rien en appliquer. Abou `Abd-Ar-Rahmân As-Soulamî -qu'Allah lui accorde Sa miséricorde- a dit: "Ceux qui nous enseignaient le Coran, comme `Othmân ibn `Affân `Abd-Allah ibn Mas`oud (Qu'Allah soit satisfait d'eux tous), et autres, nous racontaient que, lorsqu'ils apprenaient le Coran du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), ils prenaient seulement dix versets, sans jamais prendre d'autres, avant d'apprendre tout le savoir et pratiquer toutes les dispositions que ces premiers comprenaient, comme il ajouta, ainsi, nous avons tous appris le Coran, sa science, et l'avons appliqué à la fois)", rapporté par l'imam 'Ahmad dans son Mosnad, selon les termes de sa version : (d'après Abou `Abd-Ar-Rahmân il a dit: "Les compagnons du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) qui nous enseignaient le Coran, nous ont raconté qu'ils prenaient du Prophète d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dix versets, et ne prenaient jamais les dix autres avant de connaître la science renfermée dans ces versets, ainsi, nous avons appris le Coran, sa science, et l'avons appliqué à la fois")
C'est pourquoi ils prenaient du temps pour mémoriser une sourate. En effet, 'Anas (Qu'Allah soit satisfait de lui) a dit: "Quiconque mémorisait les Sourates Al-Baqara (La Vache) et 'Al-`Imrân (La Famille D’Imrân), nous le révérions". Mâlik a mentionné dans (Al-Mowatta`) qu'il a appris que `Abd-Allah ibn `Omar (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père) avait pris huit ans pour étudier la Sourate Al-Baqara [3].
Ainsi, nous constatons que ces gens sont les meilleurs. Leur volonté est basée sur la méditation sur les sens du Coran, et l'application de ses préceptes, et non seulement la mémorisation des paroles divines.

Huitièmement : Tout musulman doit éviter le délaissement du Coran Allah l'Exalté dit : "Et le Messager dit: "Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée!" [al-Fourqân - 30].

Dans ce contexte, Ibn Al-Qayyim qu'Allah lui accorde Sa miséricorde- a énuméré différentes catégories de gens qui délaissent le Coran, dont:

Le premier: celui qui néglige l'écoute du Coran, et n'y croit pas
Le deuxième : celui qui lit le Coran, en y croyant, sans appliquer ses prescriptions, en suivant ce qui est licite, et en évitant le prohibé.
Le troisième : Celui qui renonce aux jugements du Coran, et refuse de le prendre comme juge en ce qui concerne la théologie islamique et la jurisprudence, pensant que le Coran n'apporte rien à la croyance, et que ses preuves sémantiques n'engendrent aucun savoir.
Le quatrième: Celui qui ne médite pas sur les sens du Coran, pour le comprendre, et savoir l'objectif pour lequel Allah l'a fait descendre.
Le cinquième: Celui qui ne recherche pas le remède dans le Coran, pour guérir des maladies de l'âme, et recherche le remède dans un autre endroit. Tout ceci fait partie des paroles divines où L'Exalté dit: Et le Messager dit: "Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée!" Certaines formes de délaissement, sont d'autant moins nuisibles que d'autres. Fin de la citation .

[...]

 

 

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Notes:

[1]: [Sounan Abou Dâwoud] sous le numéro (1394) ; [Sounan At-Tirmidhî] sous le numéro (2946, 2949) ; [As-Sounan Al-Koubrâ] pour An-Nassâ*î sous le numéro (8067) ; [As-Sounan Ibn Mâdja] sous le numéro (1347) et [Sounan Ad-Dârimî] sous le numéro (1501).') [Sounan Abou Dâwoud] sous le numéro (1394) ; [Sounan At-Tirmidhî] sous le numéro (2946, 2949) ; [As-Sounan Al-Koubrâ] pour An-Nassâ*î sous le numéro (8067) ; [As-Sounan Ibn Mâdja] sous le numéro (1347) et [Sounan Ad-Dârimî] sous le numéro (1501)

[2]: [ Sounan Ad-Dârimî ] sous le numéro ( 3486 )

[3]: [Al-Mouwatta`] narré par Yahyâ ibn Al-Laythî, préparé par Ahmad Râtib `Armouch, sous le numéro (479) imprimé par Dar An-Nafâ'is à Beyrouth. Cela fait partie des communications sans chaînes (Balâghât) de l'Imam Mâlik - qu'Allah lui fasse miséricorde, As-Souyouttî a cité dans son livre [Tanwîr Al-Hawâlik] (1/209), Az-Zarqânî dans [Son explication d'Al-Mouwatta`] (1/370) : Ibn Sa`d l'a rapporté dans [At-Tabaqât] comme hadith Mawsoul (un Hadith ayant une chaîne continue de narrateurs) d'après `Abd-Allah ibn Dja`far d'après Abou Al-Malîh d'après Maymoun : "Ibn `Omar a appris la Sourate la Vache "Al-Baqara" en huit ans."

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Source:

Le livre d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) et son rang distingué, pages 22 à 34

Cheikh `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Mohammad ‘Al Ach-Chaykh

www.alifta.net

 

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tajwid.fr

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commentaires

R
jazakoumoul lahou kheiran jaza a
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H
Baraka LLAH fikum
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T
wa fika el baraka